mardi 15 octobre 2013

Chronique d'Albert Montagne: Raymond Delambre, Le cinéma sur les cimaises.


Notre collègue Albert Montagne, spécialiste du cinéma et collaborateur régulier de la revue Historiens et Géographes, nous fait le plaisir d'inaugurer une chronique sur ce sujet pour le blog de l'APHG Languedoc-Roussillon.


Raymond Delambre, Le cinéma sur les cimaises, Ed. Cerf-Corlet, Coll. 7e Art, n° 145, août 2013, 290 p.
      
Raymond Delambre, enseignant de civilisation chinoise et spécialiste du cinéma asiatique - qui avait déjà publié en 2008 (toujours chez Cerf-Corlet) Ombres électriques : les cinémas chinois - présente un nouvel opus sur le cinéma vu hors les écrans mais exposé sur les murs : Le cinéma sur les cimaises (bien connues des festivaliers). Le Septième art est ainsi transfiguré. Sortant de la toile, il devient lui-même une œuvre d’Art, révélant la nature première des cinéastes. L’auteur nous offre ainsi un petit tour de monde des Temples du 7° Art. A l’heure où l’Eden Théâtre de Marseille, le plus ancien cinéma du monde, ressuscite etrenoue avec son faste de 1889, cet ouvrage est plus que jamais d’actualité. Le générique donne le ton : la dialectique d’un CSF (Cinéma sans frontières) pose le problème des frontières du cinéma, sans cesse bouleversées par les mutations techniques et économiques. Le cinéma nouveau est muséification. L'idée d'un musée permanent du cinéma est lancée en 1994 par Dominique Païni qui reprend Henri Langlois rêvant en 1949 d'un musée vivant du cinéma, alliant cinémathèque et musée du cinéma. Le musée du cinéma, mariant art contemporain et cinéma, devient salle d’exposition. Il s’ouvre au cinéma avec plus ou moins de bonheur, et, surtout, d’argent : Cinéma Henri Langlois à Paris, Musée Lumière à Lyon, Musée du Cinéma à Lotz, Musée du cinéma à Francfort, Musée de l’Image animée à N.Y., Musée national chinois à Pékin... (Chap. 1). Le cinéma aime s’exposer dans les monuments nationaux, lieux emblématiques forts d’une histoire, pour se valoriser. Ainsi, l’expo Monuments, stars du Septième Art, à la conciergerie, transforme les voûtes ancestrales en décors de cinéma (Chap. 2). Certains lieux prestigieux sont de sublimes musées éphémères du cinéma : le Centre Pompidou, la Fondation Cartier et le Palais de Tokyo (Chap. 3), le Grand palais des Champs Elysées (Chap. 4), la Pagode (Chap. 5), le Louxor (Chap. 6). Des CinémArtistes parachèvent ce tour du monde cinémuséal : Su-Mei Tse (Chap. 7) et Tsai Ming Liang (Chap. 8 et 9). En conclusion, Le cinéma sur les cimaises redéfinit le Septième art qui emplit les musées et les galeries, sans compter les cinémathèques.  Prolongeant l'indispensable Qu'est ce que le cinéma d'André Bazin, il érige un nouveau genre cinématographique : le ciné-cimaise, qui ouvre de nouvelles perspectives d'études.
Albert Montagne

Mobilisation sacrifice et citoyenneté, présentation de l'ouvrage de Pierre Purseigle à Béziers, 17 octobre 2013


 La Grande Guerre, au coeur des programmes de 3ème et de 1ère, est un sujet qui prend de plus plus d'envergure au fur et à mesure que l'on se rapproche du centenaire. Les collègues de la région de Béziers peuvent profiter ainsi profiter de la présentation d'un ouvrage qui aborde ce thème sous l'angle de l'histoire comparée.


Jeudi 17 octobre à 18h30 dans la librairie des sources
5, rue Trencavel (parking Madeleine) à Béziers
Rencontre avec Pierre Purseigle pour son nouvel ouvrage :
   
                                                    ”Mobilisation, sacrifice et citoyenneté - Angleterre France 1900/1918 "
                                                             
Cet ouvrage issu d'une thèse de doctorat s'appuie sur la comparaison entre deux villes moyennes, Béziers et Northampton, pendant la Première Guerre mondiale, pour étudier la notion de culture de guerre et la mobilisation nationale et sociale, sa logique et ses formes, en France et en Angleterre.
Né à Béziers en 1975, Pierre Purseigle est docteur en Histoire. Diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Lyon, ancien élève de l'Université de Californie à Berkeley et de Pembroke Collège, Oxford. Après avoir enseigné l'histoire contemporaine aux universités de Toulouse, Oxford, Birmingham, et à l'Institut d'Études Politiques de Paris, il est aujourd'hui Associate Professor in Modern European History à l'Université de Warwick et Marie Curie Research Fellow à Yale University et Trinity College, Dublin. Fondateur et président de la Société Internationale d'Étude de la Grande Guerre, il dirige également la revue First World War Studies.

mercredi 2 octobre 2013

Calendrier des conférences et sorties de l’Association Archéologique des Pyrénées-Orientales

Notre collègue Franck Dory responsable de lAPHG pour les PO nous communique:

Calendrier des conférences et sorties de l’Association Archéologique des Pyrénées-Orientales

4e trimestre 2013 – 4e trimestre 2014
Les conférences et les sorties ont lieu le samedi, les conférences à l’université de Perpignan-via Domitia (UPVD) dans l’amphi Y, à 14h30

12 octobre : 1ère réunion de comptes-rendus de fouilles de l’année 2013 : Jérôme KOTARBA / INRAP (Les Cluses, lot. Clausurae, la voie domitienne à l’entrée de la Roma ; Riberal et terrasses, implantation du parc éolien catalan ; Font-Romeu-Odeillo, Castellas, site du Fer I, avec la coll. des chercheurs cerdans), Ingrid DUNYACH / GPVA
 ·         (Argelès, La Fajosa), Guillem CASTELLVI (inventaire des fortifications allemandes dans les P.-O.), ARESMAR (côtes de Port-Vendres et Collioure).
·         19 octobre : sortie en Vallespir (co-voiturage) : Amélie et Prats de Mollo avec Etienne ROUDIÉ et Oriol LLUIS GUAL.
·         16 novembre : 2e réunion de comptes-rendus de fouilles de l’année 2013 : archéologues du Pôle Archéologique Départemental (PAD CG 66) : Pauline ILLES (Prospection et inventaire des sites archéologiques de la plaine du Roussillon) ; Jérôme BENEZET (Recherches archéologiques sur le glacis de la ville de Collioure ; fouilles de la route nationale à Elne) ; Olivier PASSARRIUS (diagnostic de la Porte de Collioure à Elne ; fouilles des jardins du Palais des rois de Majorque ; sondages de la place du village de Pézilla-la-Rivière dans le cadre du PCR "Villages d'hier, villages d'aujourd'hui" ; La Bastide d'Olette).
·         23 novembre : sortie organisée avec l’ANR, en autocar, à Nîmes (exposition Au fil de l’épée : armes et guerriers en pays celte méditerranéen) et Lattes (exposition Voyage d’Ulysse).
·         14 décembre : Assemblée générale. Projection du film sur les fouilles du projet Enllaç, Voie verte, voie domitienne (sous réserve).

·         18 janvier : Martin GALINIER, Actualité des recherches sur le forum de Trajan (Rome), à l’occasion de son 1900e anniversaire (113-2013)
·         8 février : Frédéric LOPPE, Construire en terre en Lauraguais durant le Guerre de Cent Ans
·         22 mars : Franck DORY, Saint Romain en Gal-Vienne, carrefour de routes antiques
·         5 avril : André CONSTANT, Habitat rupestre et regroupement de l’habitat médiéval en Provence
·         9-10 jours fin avril-mai (durant vacances de printemps) : voyage en Roumanie : de la Dacie antique à la Roumanie d’aujourd’hui. Accompagnement de Leonard VELCESCU.
·         17 mai : Robert BEGOUEN, La grotte des Trois Frères (Ariège)
·         14 juin : sortie à définir

Conférence: Les états de Languedoc et les diocèses de Nîmes, Uzès et Alès


Les états de Languedoc et les diocèses de Nîmes, Uzès et Alès.
Samedi 5 octobre 2013 à 14 h.
Centre Pablo Neruda (auditorium, 2e étage)

Province d’états sous l’Ancien Régime, le Languedoc bénéficiait d’une représentation défendant ses libertés – et ses privilèges – sur le plan fiscal en particulier, et contribuant à l’aménagement du territoire (routes et ponts ; ports et canaux…).
Au XVIIIe siècle, les diocèses de Nîmes, Uzès et Alès y déléguaient leurs évêques, barons et députés du tiers état (consuls des principales villes, syndics…). S’ils soutenaient leurs intérêts propres, ils apportaient
leur concours aux projets provinciaux et étatiques : assèchement des marais, canal de Beaucaire à Sète, création de manufactures… Pouvons-nous parler de dialogue en leur sein, et au profit de qui in fine ? La «monarchie participative » est-elle une réalité, et quelles en sont les limites ?

Directeur de recherche émérite au CNRS, Élie Pélaquier a enseigné à l’université Paul Valéry de Montpellier ; il a réalisé, dernièrement, un Atlas historique de la province de Languedoc.
Stéphane Durand est professeur à l’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse ; ses travaux portent sur la gestion des villes, les élites et les assemblées provinciales. Il a coordonné, en 2012, le n° 23 de la revue Liame consacré aux assemblées représentatives.

Tous deux ont participé, avec A. Jouanna, H. Michel et J.-P. Donnadieu, à la construction d’une base de données des délibérations des états de Languedoc. Une vaste synthèse de ce travail doit paraître en
2014 aux éditions Droz de Genève.