mardi 27 décembre 2016

Conférence sur les mémoires de Jean Moulin à Béziers

L'APHG Languedoc-Roussillon a le plaisir de vous inviter à une conférence de Michel Fratissier qui se déroulera le mercredi 18 janvier à 19h au théâtre Sortie-Ouest de Béziers. Michel Fratissier, auteur d'un magistrale thèse sur le sujet fera le point scientifique sur la question de la construction de la mémoire de Jean Moulin. 

Cette conférence formative s'adresse à tous les collègues intéressés, du cycle 3 à l'université, et se trouve directement liée aux programmes. Les élèves de terminale travaillant sur la question des mémoires pourront y assister avec intérêt. La conférence est ouverte à tous et l'ensemble des citoyens pourra également tirer profit de cette mise au point scientifique en des temps où les usages de l'Histoire appellent toute notre vigilance.

L'entrée est libre sans réservation dans la limite des places disponibles.

La thèse de Michel Fratissier a été publiée sous le titre Jean Moulin ou la fabrique d'un Héros, L'Harmattan, 2011, 758 pages.

lundi 19 décembre 2016

Avis de publication: Alain d'Amato, 1914-1918 les hommes, les mots, la guerre, Aladacom, 2015.



  Alain d'Amato, 1914-1918 les hommes, les mots, la guerre, Aldacom, 2015,224 pages, format 21 x 29,7 cm à l'Italienne, 40€


 Alain d'Amato, éditeur héraultais connu pour la publication de nombreux ouvrages historiques, notamment en collaboration avec l'historien Jean Sagnes publie un ouvrage très original dans lequel il a procédé à des colorisations partielles de photographies de la Grande Guerre. L'effet est très réussi et l'on redécouvre ces images sous un  jour nouveau. Cela est particulièrement parlant avec les jeunes générations qui peuvent s'approprier des images vers lesquelles elles ne seraient pas allées au premier abord. C'est d'ailleurs pour cela que l'auteur a réalisé une magnifique exposition, interactive mêlant les photographies de l'ouvrage et un commentaire multimédia. Cette exposition a commencé à tourner en 2016 et a rencontré un beau succès à Laval puis à Sérignan et Bessan dans l'Hérault plus récemment. Un dossier pédagogique à destination des élèves de primaire et du secondaire est disponible en lien avec l'exposition. La partie lycée est l'oeuvre d'Hélène Ricquart du Lycée Marc Bloch de Sérignan. L'ouvrage lui même a été plusieurs fois primé et l'auteur a été reçu et félicité pour son travail par le président de l'Assemblée Nationale Claude Bartolone et le président-général du Souvenir Français Serge Barcellini.

Plus d'informations sur:  http://www.couleursdupasse.fr/



mardi 29 novembre 2016

Mémoire et manuels scolaires 30 novembre-10 décembre Pierresvives Archives départementales de l'Hérault

Les archives départementales de l'Hérault organisent un colloque sur le thème de la mémoire du 30 novembre au 10 décembre. Un programme très dense, avec des intervenants internationaux.
Présentation du Programme 13-Novembre
Par Isabelle Chaudieu (INSERM-Montpellier)
Jeudi 8 décembre 20h30-22h 
Amphithéâtre- pierresvives
Liste des conférences
« Les différents types de mémoire et comment les protéger »
Par le Pr Jacques Touchon (Montpellier 1 – CHU)
Mercredi 30 novembre 18h – 19h45 
Le Gazette Café à Montpellier
 
 « Mémoire et histoire»
Par Denis Peschanski (Directeur de recherches au CNRS, directeur scientifique du mémorial de Rivesaltes)
Jeudi 8 décembre 10h30-11h30
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Neurodéveloppement et apprentissage, quelles sont les applications pédagogiques possibles 
Par Bérengère Guillery-Girard  (Unité INSERM – EPHE – Université de Caen)
Jeudi 8 décembre 11h30-12h30
Amphithéâtre- pierresvives
 
Table ronde « Lieux de mémoire des manuels  scolaires »
Animée  par Pierre Boutan (Université Montpellier 3)
Participants : Delphine Campagnolle, Marcus Otto et Rainer Riemenschneider
Jeudi 8 décembre 14h-15h15
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Débats mémoriels et enseignement actuel de l’histoire à partir de l’exemple italien»
Par Antonio Brusa (Université de Bari – Italie)
Jeudi 8 décembre 15h30-16h 
Amphithéâtre- pierresvives
 
«École, manuel scolaire et mémoire. Au cœur de l’« écosystème » d’apprentissage de l’histoire »
Par Jocelyn Létourneau (Université de Laval – Québec, Canada)
Jeudi 8 décembre 16h-16h30 
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Manuels scolaires et patrimonialisation de la littérature »
Par Nathalie Denizot (Université Cergy-Pontoise) 
Jeudi 8 décembre 16h30-17h 
Amphithéâtre- pierresvives
 
«L’importance des dimensions sensorielles et motrices sur les apprentissages et la mémoire »
Par Denis Brouillet (Université Montpellier 3)
Vendredi 9 décembre 9h30-10h00
Amphithéâtre- pierresvives
 
« La mémoire dans les manuels scolaires de biologie »
Par Pierre Clément (Université Lyon I)
Vendredi 9 décembre 10h00-10h30
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Quelle place pour les activités de mémorisation dans l'apprentissage du français langue étrangère : un éclairage historique »
Par Bruno Maurer (Dipralang, Université Montpellier 3)
Vendredi 9 décembre 10h45-11h00
Amphithéâtre- pierresvives
 
«La mémorisation et la géographie scolaire»
Par Jean-Pierre Chevalier (Université Cergy-Pontoise)
Vendredi 9 décembre 11h15-11h45
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Evolution temporelle des manuels et mémoire didactique en mathématiques» 
Par Yves Matheron (Université Provence-Aix-Marseille 1)
Vendredi 9 décembre 11h45-12h15
Amphithéâtre- pierresvives
 
«La condition postcoloniale des manuels scolaires ? Décolonisation, politiques de mémoire et crises de la représentation en France»
Par Marcus Otto (Georg-Eckert-Institut - Allemagne)
Vendredi 9 décembre 14h-14h30h 
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Les mémoires de la guerre d’Algérie dans les manuels scolaires, à travers l’exemple des harkis »
Par Abderahmen Moumen (chercheur associé au CRHISM de l'
université de Perpignan)
Vendredi 9 décembre 14h30-15h
Amphithéâtre- pierresvives
 
«Comment les manuels contribuent-ils à la constitution d’une mémoire collective ?»
Par Yveline Fumat (Université Montpellier 3) 
Vendredi 9 décembre 15h-15h30 
Amphithéâtre- pierresvives
 
 «Nouveaux manuels, mémoire et inégalités scolaires »
Par  Elisabeth Bautier (Université Paris 8 Saint-Denis) 
Vendredi 9 décembre 15h30-16h 
Amphithéâtre- pierresvives
 
Conclusion scientifique du colloque
Par Michèle Verdelhan et Pierre Boutan (Université Montpellier 3) 
Vendredi 9 décembre 16h-16h30 
Amphithéâtre- pierresvives
Organisation et comité scientifique
 
Archives départementales de l’Hérault :
Sylvie Desachy, directrice, Annie Parmentier, Philippe Secondy, Carole Renard.
Equipes de recherche :
Michèle Verdelhan (Université Paul Valéry de Montpellier), Pierre Boutan (les Amis de la Mémoire pédagogique), Bruno Maurer (laboratoire Dipralang Université Montpellier 3), Rainer Riemenschneider (Georg-Eckert-Institut de Braunschweig), Denis Brouillet (laboratoire Epsylon, Université Montpellier3), Pierre Clément (Université Aix-Marseille)
Adresse :
907 avenue du Professeur Blayac 34000 Montpellier

vendredi 25 novembre 2016

Non à l’instrumentalisation de l’Histoire par les politiques ! Tribune de l’APHG

 

Non à l’instrumentalisation de l’Histoire par les politiques ! Tribune de l’APHG

 
Dans une tribune publiée par France info, l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) répond au candidat à la primaire de la droite François Fillon, qui souhaite réécrire les programmes d’histoire comme « un récit national ».
Étrangement, à chaque campagne électorale, des candidats se penchent avec une dérangeante et inopportune sollicitude sur l’enseignement de l’histoire : programmes, méthodes pédagogiques font l’objet de déclarations à l’emporte-pièce, d’affirmations péremptoires, de références à un passé qui n’est plus d’actualité... d’autant plus malvenues que ces nouveaux procureurs n’ont la plupart du temps jamais lu les programmes (ceux de 2010 pas plus que ceux de 2015).
Cette méconnaissance profonde des questions enseignées, cette défiance permanente à l’égard de tous les professeurs d’histoire-géographie ignorent purement et simplement leur investissement auprès des élèves, le travail quotidien, les projets menés pour faire de nos disciplines une des clefs de la compréhension du monde. Former des citoyens nous oblige à l’objectivité et au développement du sens critique. Il est le premier rempart face aux prosélytismes de tous bords et aux entreprises de destruction d’une nation fondée sur la diversité, les principes qui nous rassemblent et l’adhésion à un projet commun.

Il n’y a que dans les États totalitaires et autoritaires qu’existe une histoire officielle, le plus souvent instrumentalisée à des fins politiques et idéologiques, quand elle n’est pas délibérément travestie et faussée.
La France, ses territoires, ses populations, ses régimes successifs, sont une construction progressive, un emboîtement de processus politiques, sociaux, économiques. Pas une création ex nihilo.
Enseigner son histoire, c’est toujours la relier au contexte général de chaque période, aux grands mouvements qui dépassent le seul cadre français. La France a certes une histoire mais n’est pas un isolat.
Nous avons à transmettre des savoirs structurés et clairs, afin de permettre à nos élèves de tous âges de se repérer dans le temps et l’espace, de comprendre les liens entre passé et présent.
L’historien fait œuvre d’honnêteté, de sincérité, d’humilité et de doute. Il réfléchit, archive, explore, recoupe, tâtonne avant d’écrire. L’histoire, comme la géographie, est une discipline scientifique.
On n’enseigne pas l’histoire en déformant les faits, en les présentant comme on aurait voulu qu’ils fussent. On enseigne une histoire « vraie » c’est-à-dire celle qui s’appuie sur les sources. Pas une histoire qui relèverait de l’invention ou du roman. Si récit il doit y avoir, il ne peut être que celui qui prend en compte tous les acteurs de cette histoire, et tous ses aspects, les moments où la France est du côté du progrès, comme celle des heures sombres. Apprendre le passé n’est pas le transformer.
Aucun professeur n’enseigne une histoire honteuse. Doit-on passer sous silence les parts d’ombre de notre histoire ? Aujourd’hui plus que jamais, notre métier réclame de la lucidité.
Nous laissons pour notre part la fiction aux romanciers, en demandant que l’histoire demeure de la compétence des historiens.
Pour le Bureau national de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie,
Christine Guimonnet [1] et Hubert Tison [2]
Cette Tribune a été publiée le 25 novembre 2015 sur © France info ici

25 novembre, 18h30 auditorium du Musée Fabre, rencontre avec Edwy Plenel

Rencontre avec Edwy Plenel pour Voyage en terres d'espoir, auditorium du musée Fabre, 25 novembre, 18h30

Edwy Plenel est le fondateur du site d’information indépendant Mediapart et ancien journaliste du Monde.Dans son dernier ouvrage Voyage en terres d'espoir il sort de l’oubli les itinéraires militants étonnants ou remarquables de rebelles et de résistants à l’ordre établi. Voyage en terres d'espoir est un vibrant hommage au monument de l'histoire qu'est le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier fondé et dirigé par Jean Maitron puis aujourd'hui par Claude Pennetier. Grâce à ce fameux Maitron dont le dernier volume paraît en décembre, Edwy Plenel  nous emmène d’une biographie à l’autre, d’un lieu emblématique à l’autre, rappelant ainsi les sources de ces combats présents et passés. Son Voyage en terres d’espoir, aux éditions de l'Atelier, "enchante l’espérance".

 Voyage en terres d’espoir, aux éditions de l'Atelier, 25€

jeudi 3 novembre 2016

Jean-Clément MARTIN, Robespierre, la fabrication d’un monstre, une recension de Jean-Philippe Coullomb

Jean-Clément MARTIN, Robespierre, la fabrication d’un monstre, Perrin, Paris 2016, 367 pages.


Après ses synthèses difficilement lisibles sur la Révolution, on avait quelque raison de craindre le pire en voyant un ouvrage signé par Jean-Clément Martin sur un de ses grands acteurs. Disons-le tout de go, on avait tort. L’auteur a retrouvé la méthode qui avait fait son succès dans l’étude de la révolte vendéenne : il est parti du présent pour déconstruire un mythe et montrer la part de contingence qui existe dans un destin resté célèbre pour de mauvaises raisons. C’est ce qu’indique le sous-titre de son ouvrage même si le choix de rédaction a ensuite été celui d’une biographie classique.
L’auteur a le mérite de nous éviter un de ces portraits psychologiques mal assurés dans lequel on voit surtout le reflet des angoisses de notre temps et nous découvrons le parcours d’un jeune bourgeois à talent d’Arras, guère différent de celui de beaucoup d’autres en France à la même époque. Capable d’ironie, sa notoriété locale lui vient surtout de la qualité littéraire de ses plaidoiries. Il profite du doublement du Tiers pour se faire élire aux états généraux au printemps 1789. S’il participe aux événements de l’été 1789, il reste à l’écart des différents comités qui par exemple proposent un redécoupage du pays, mais il commence vraiment à faire parler de lui à l’automne à propos des débats sur la future constitution. D’évidence peu sensible à la question de l’égalité politique pour les femmes comme à celle de l’esclavage, il se drape dans une posture faite de discours comme le montre bien sa formule préférée « Il faut établir le principe que », tout en dénonçant le pouvoir exécutif et de multiples complots depuis sa position de président des jacobins. Hostile au maintien du roi après la fuite de Varennes, il fait cependant allégeance à la nouvelle constitution.
Ses positions sont par la suite fluctuantes et pas toujours évidentes à suivre, car la tactique politique impose ses règles. Pour la guerre en novembre 1791, il s’affirme contre un mois plus tard. Refusant de se dire républicain car les Brissotins le font, il demande la déchéance du roi en juillet 1792. Contre la peine de mort pour les membres de la Nation saine, il justifie les massacres de septembre et il compte des amis parmi les gens impliqués dans ce carnage. Elu à la Convention par les Parisiens sur lesquels il a incontestablement de l’influence, il appelle fin mai 1793 à l’extermination de tous les ennemis du peuple. Après l’élimination des Girondins, il entre au Comité de Salut Public en juillet 1793 tout en s’alliant tactiquement avec les hébertistes et la Commune de Paris.
Il utilise dès lors son pouvoir, qui n’est jamais total, pour tenter d’arriver à une situation d’équilibre. Il se retourne donc contre les hébertistes et rejette la déchristianisation complète voulue alors par Fouché par exemple, avant de cibler Danton et les « Indulgents ». Pour mieux contrôler la situation, il renforce la centralisation et laisse Carnot réorganiser l’armée même s’il s’en méfie. Se faisant, il multiplie ses ennemis sur tous les bords et il a la maladresse de beaucoup menacer en employant des formules comme « les hommes coupables craignent toujours de voir tomber leurs semblables ». Les conventionnels choisissent alors de se débarrasser de lui.
Ce faisant, les thermidoriens créent le personnage du monstre sanguinaire pour mieux s’en démarquer par une politique différente. C’est à ce moment-là, le 18 thermidor, donc a posteriori, que la loi entérine la formule « la Terreur est à l’ordre du jour » pour sa période de gouvernement. Robespierre quitte le monde des humains pour entrer dans celui des héros d’un romantisme noir et devenir l’archétype du chef révolutionnaire, qu’on l’adule ou qu’on le déteste.
Cet ouvrage est donc un bel ouvrage, qui donne à voir un homme en son temps et qui nous fait réfléchir sur les découpages et les étiquetages de cette historiographie classique qui constitue toujours notre base de réflexion intellectuelle et pédagogique. Une franche réussite, donc.

vendredi 7 octobre 2016

L'APHG LR signale





SAINT-GENIS Salle polyvalente Place Jean Rolland

Jeudi 20 octobre 2016  14 h30

CONFERENCE DE FRANCK DORY dans le cadre de l'ASVAC

« URBANISME ET VOIES ANTIQUES
A VIENNE EN NARBONNAISE »

 Membre de l' ASVAC, enseignant au lycée d'Argelès, Franck DORY présentera ses travaux sur les voies romaines de la région de Vienne en moyenne vallée du Rhône ainsi qu'une vue d'ensemble du complexe archéologique urbain d'un
site majeur du monde romain antique :

VIENNE / SAINT-ROMAIN-EN-GAL,




lundi 5 septembre 2016

Pourquoi adhérer à l'APHG ?



Les 7 bonnes raisons de nous rejoindre...

1) Pour contribuer à la promotion de l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie et de l’Education civique, défendre sa place dans le système éducatif à tous les niveaux et son renouvellement. Il participe à la formation du citoyen libre, responsable et tolérant.
2) Pour être informé de tout ce qui concerne l’enseignement de ces disciplines : textes officiels et pédagogiques, publications, ressources numériques, développement de la recherche scientifique et didactique, colloques, concours scolaires, grands événements culturels, compte-rendus des réunions avec le Ministère, l’Administration, les corps d’inspection, les groupes de travail et de réflexion sur les programmes…
3) Pour bénéficier d’un abonnement annuel à la revue scientifique et pédagogique Historiens & Géographes avec un tarif préférentiel.
4) Pour assister gratuitement aux journées de formation continue, aux rencontres scientifiques ou pédagogiques organisées par l’association et ses régionales.
5) Pour accéder à toutes les ressources et fonctionnalités du site national www.aphg.fr, du nouvel atelier de réflexion AGHORA et des blogs régionaux.
6) Pour soutenir l’action d’une association loi 1901, reconnue d’intérêt général, indépendante de tout pouvoir comme de toute organisation et assurer son autonomie financière. L’APHG ne bénéficie d’aucune subvention. La vie de l’association dépend des cotisations de ses adhérents et de leur implication, entièrement bénévole dans les différentes activités locales ou nationales.
7) Pour s’informer, débattre, agir ensemble, partager les expériences au-delà des clivages générationnels, professionnels ou partisans… sans oublier la convivialité. Les 26 Régionales de l’APHG organisent au niveau local leurs propres activités pédagogiques, des rencontres scientifiques ou encore des excursions et des visites culturelles ouvertes préférentiellement aux adhérents.

https://www.aphg.fr/article/pourquoi-adherer-a-l-aphg

lundi 20 juin 2016

Journées d'Etude du Mémorial de Rivesaltes 20 et 21 juin 2016

Jamais la mémoire n’a été si présente dans l’actualité historique. Ces deux dernières années en ont été une illustration flagrante.
Il y eut bien sûr les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, du 70ème anniversaire de la Libération et de la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui ont rythmé notre vie depuis 2014.


Mais il y eut aussi ces terribles attentats qui ont atteint la France au cœur, en janvier comme en novembre 2015. Or qu’a-t-on constaté ? Des Français qui, en réaction, ont mobilisé les valeurs héritées de la Révolution française et de la Résistance. Des passants qui ont jonché les lieux des massacres des traces individuelles de leur mémorialisation : les fleurs, les bougies, les mots griffonnés sur un bout de papier. Comme si le geste qui commémore, en général collectif, devenait une démultiplication de gestes individuels.

Tout cela montre que la mémoire est dans l’histoire, qu’elle n’est pas figée, qu’elle soit individuelle ou collective. Voilà pourquoi il faut convoquer des spécialistes de toutes disciplines, bien sûr des historiens ou des muséologues, mais aussi des neuroscientifiques ou encore des écrivains. C’est le sens des premières journées d’études qu’organise le Mémorial du Camp de Rivesaltes. N’y avait-il pas lieu mieux choisi pour évoquer ces questions alors même que des mémoires multiples sont ici convoquées, que des histoires diverses qui façonnent la France d’aujourd’hui sont ici racontées ?
Denis Peschanski, Président du Conseil scientifique du Mémorial

Rappeler que la mémoire est dans l’histoire, qu’elle est au cœur de l’apprentissage de la citoyenneté, que l’enfouir ou la nier constitue un réel danger pour la démocratie, revêt au Mémorial du Camp de Rivesaltes une résonance toute particulière, et constitue l’axe central de son projet.
Il ne s’agit pas seulement de transmettre la connaissance de ce qui s’est passé sur ce lieu et des problématiques qui en découlent aux plus larges publics possible, et tout particulièrement aux publics jeunes. Il s’agit de mettre l’histoire dont il témoigne en perspective pour pouvoir regarder et comprendre ce qui nous effraie aujourd’hui, et être capable de poser des repères de sens, d’intelligence et de sensibilité face à la complexité d’un monde toujours plus aveugle.
Le croisement des regards et des expertises scientifiques élargis à l’ensemble des sciences humaines et des sciences dites « dures », le questionnement des artistes et la transposition symbolique qu’ils nous offrent du monde sont essentiels à faire de ce Mémorial un lieu de pensée, d’humanisme et de résistance.
Et nul doute que ces premières journées d’étude y contribueront.


Agnès Sajaloli, directrice du Mémorial

Programme
Lundi 20 juin
Après-midi
« Mémoire I : la construction de l’Histoire »
Président de séance : Nicolas Marty
13H30-14H : Introduction par Denis Peschanski et Agnès Sajaloli
14H-14H30 : Geneviève Dreyfus-Armand :
L’exil espagnol : de l’histoire à la mémoire
14H30-15H : Pause
15H30-16H : Abderahmen Moumen:
La difficile construction de la mémoire du groupe social harki
16H-16H30 : Thierry Duclerc : La participation de l’Institution scolaire à la politique de mémoire en France
16H30-17H30 : Table ronde par Denis Peschanski
Soir
18H30-20H : Nuit du Mémorial avec
Lydie Salvayre
Mardi 21 juin
Matin
« Mémoire II : une élaboration individuelle »
Présidente de séance : Anne Grynberg
9H30-10H : Thomas Fontaine:
Le témoin historien
10H-10H30- : Lydie Salvayre:
L’écriture fictionnelle face à la mémoire
10H30-11H : Francis Eustache:
Les mémoires et le cerveau
11H-11H30 Pause
11H30-12H30 : Jacques Walter :
Témoigner, une carrière ?
Après-midi
« Mémoire III : le rôle des mémoriaux»
Président de séance : Jacques Fredj
13H30-14H : Brigitte Sion :
Mémoires à l’international
14H-14H30 : Jacqueline Eidelmann :
Quels publics pour les mémoriaux?
14H30-15H : Agnès Sajaloli:
Mémoire et témoignage au Mémorial du Camp de Rivesaltes
15H-16H : Table ronde et conclusion des travaux par Denis Peschanski

mercredi 15 juin 2016

L’APHG Languedoc-Roussillon en visite au mémorial de Rivesaltes



L’APHG Languedoc-Roussillon en visite au mémorial de Rivesaltes

 

A l’initiative du bureau régional et de son président Richard Vassakos, une visite formative du mémorial de Rivesaltes s’est déroulée le 11 juin. Jean Philippe Coullomb, secrétaire de la régionale avait fait diligence pour diffuser l’information et c’est un groupe d’une vingtaine de professeurs qui se donnait rendez-vous en terre catalane en ce samedi matin. Accueillis par Mme Agnès Sajaloli, directrice du mémorial, les collègues ont pu effectuer une visite en trois temps. Mme Sajaloli a d’abord fait une présentation stimulante retraçant à la fois la genèse du mémorial, l’architecture de Rudy Ricciotti et l’histoire générale du camp. Une visite libre de du mémorial a permis ensuite aux collègues de découvrir la scénographie mise en œuvre sous la direction scientifique de de Denis Peschanski. Les visiteurs se retrouvèrent ensuite dans l’auditorium où madame Sajaloli présenta les différents scénarios pédagogiques qu’il était  possible  de mettre en œuvre en coopération avec le service éducatif du mémorial qui s’adresse aux classes du primaire et du secondaire dans le domaine de l’histoire et de l’histoire des arts. D’ailleurs, passant de l’exposé aux actes, Agnès Sajaloli se livrait à la lecture musicalisée d’extrait du Journal de Friedel Bohny-Reiter, infirmière suisse du camp en 1941-1942. Enfin, un échange particulièrement émouvant eut lieu entre les enseignants et un ancien interné espagnol du camp, Antonio de la Fuente. La visite des baraques du camp se fit ensuite librement selon un parcours prédéfini par le mémorial. En cette terre de rugby, on n’échappe pas à un moment de convivialité partagé et grâce à Franck Dory, représentant de l’APHG dans les PO, une bonne partie du groupe s’est retrouvée autour d’un verre de muscat de Rivesaltes et d’un excellent repas dans un domaine voisin pour conclure la journée.